Mouvement des sans papiers et syndicat Belges pour le 1 Mai 2006
Mouvement des sans papiers et syndicat Belges pour le 1 Mai 2006
En septembre 2005 le Syndicat FGTB Liège/Huy/Waremme commence avec l'UDEP une campagne de syndicalisation des travailleurs sans papiers, ce qui donne aux immigrés illégaux une reconnaissance de la part du syndicat FGTB en tant que travailleurs sans droits.D'autres ont exprimé leur soutien aux sans papiers et à l'UDEP.Voici quelques articles de solidarité durant l'année 2005-2006
Des enfants à Vottem ! Inacceptable. Manifestation à Vottem
29 janvier 2006, à l’appel de plusieurs associations et des deux organisations syndicales, CSC et FGTB, près de 3000 manifestants ont manifesté à Vottem contre l’hébergement des mineurs étrangers dans les centres fermés.
Cette manifestation s’opposait de manière radicale à la politique du Ministre de l’intérieur, Patrick Dewael qui a décidé de créer des sections en vue d’enfermer les mineurs. De manière bien plus large, les manifestants s’opposaient également à l’existence même des centres fermes.
mardi, 29 novembre 2005, 12h53
Des sans-papiers aux côtés des syndicalistes belges
Depuis le 19 octobre dernier, entre cinquante et septante sans-papiers occupent l'église St Boniface à Ixelles. Le mouvement initié par l'Union de Défense des Sans-Papiers ( UDEP ) réclame une régularisation générale.
Selma Benkhelifa
30-11-2005
«Avec ou sans papiers, nous sommes tous des travailleurs», scandait une délégation du mouvement des sans-papiers UDEP à la manifestation du 28 octobre dernier. Ils ont manifesté aux côtés des 100.000 syndicalistes et travailleurs qui défendaient les prépensions. (Photo Solidaire, Vinciane Convens) - Cliquez sur la photo pour l'agrandir - |
L'UDEP est une organisation de sans-papiers crée et gérée par des sans-papiers. Ils viennent d'Afrique, d'Amérique Latine ou d'Europe de l'Est et sont ici depuis plusieurs années déjà.
Ce qu'ils ne supportent plus, c'est de ne pas exister. D'être tout simplement ignorés. Ils appellent à la solidarité.
L'idée qu'ils défendent peut se résumer dans ces deux phrases présentes sur leurs tracts: «Beaucoup de travailleurs belges et parfois des responsables syndicaux ne voient pas que la présence de travailleurs sans-papiers exploités crée un dumping social, et que la régularisation des sans papiers est la seule solution pour défendre et garantir les conditions de travail de tous et toutes.» «Unissons-nous pour la nouvelle campagne de régularisation». C'est pour cette raison qu'une importante délégation de l'UDEP était présente à la manifestation syndicale du 28 octobre. Le slogan qu'ils scandaient c'était «avec ou sans papiers, nous sommes tous des travailleurs».
Une autre délégation est venue soutenir Maria Vindevoghel, ex déléguée Sabena, lors de son procès.
Les syndicats commencent à soutenir les revendications de l'UDEP. En témoigne la présence de Guy Tordeur le Secrétaire Fédéral de la CSC Bruxelles-Halle-Vilvoorde à L'église Saint Boniface à Ixelles pour soutenir les occupants.
Les sans-papiers sont certainement les travailleurs les plus exploités à l'heure actuelle. Ils ont les plus bas salaires, les moins bonnes conditions de sécurité sur les chantiers, aucun droits social Les défendre doit être un combat syndical. L'UDEP l'a bien compris. Ils ont compris que la présence des travailleurs sans-papiers crée une concurrence sur le marché du travail. Une concurrence qui tire les salaires et les doits sociaux vers le bas. Une concurrence qui ne profite qu'aux patrons. Il est évident qu'un travailleur clandestin coûte moins cher au patron qu'un travailleur régulier. Et s'il se blesse, personne ne viendra jamais vérifier si les conditions de sécurité étaient bonnes. L'employeur n'aura jamais à justifier quoi que ce soit.
L'UDEP réclame une Regularisation
Ainsi, un des occupants qui travaillait dans une boucherie a été grièvement blessé. Il est, malgré cet accident de travail, sans aucun recours contre son employeur.
Une régularisation avec des critères clairs et cohérents. L'UDEP a élaboré une proposition de loi qui permettra la régularisation des personnes gravement malades, des victimes d'accidents de travail ou de maladies professionnelles, de ceux qui prouvent des attaches durables avec la Belgique, ect.
Cette proposition de loi a pour objectif de sensibiliser syndicats et travailleurs sur l'apport socio-économique considérable des sans-papiers à la Belgique.
Par exemple, actuellement, la Belgique vit une pénurie d'infirmières et d'aides-soignantes. Nos veilles personnes ont besoin de cette aide et il est très difficile de trouver du personnel pour les homes ou pour les soins à domicile. Pourquoi ne pas permettre à une infirmière africaine ou russe de mettre ses compétences au service de la collectivité?
Bruxelles, le 9 novembre 2005.
CSC - SOLIDARITE AVEC LES SANS-PAPIERS
Le Bureau Journalier de la Fédération CSC de Bruxelles-Halle-Vilvoorde témoigne de la solidarité de la CSC aux occupants de l’église Saint-Boniface à Ixelles, engagés dans l’action pour la régularisation des sans-papiers.
Nous constatons dans notre action syndicale quotidienne qu’un nombre sans cesse croissant de personnes se perdent dans l’anonymat et ne savent plus où s’adresser. Ces personnes, harassées de difficultés ne veulent pourtant pas renoncer à se battre.
Enracinés dans notre expérience et interpellés quotidiennement par la réalité sociale, nous avons entamé de longue date le combat contre l’exclusion sociale.
Nous demandons instamment aux pouvoirs publics d’entendre les revendications des occupants et de mettre en œuvre sans délai les moyens nécessaires pour l’accueil, l’accompagnement et la régularisation des sans-papiers.
Le 10 décembre prochain – soit dans un mois – sera marqué par le 57ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Bien que l’objectif et le cœur en soit le respect de chaque être humain en tant que personne, nous ne pouvons constater combien cet idéal est chaque jour violé dans le monde entier. Maintenant encore, plus d’un demi-siècle après !
« Si tous les faibles s’unissent, personne ne pourra les vaincre. Avec les herbes de la prairie seront tissées les cordes qui immobiliseront les éléphants eux-mêmes ! »
Au nom du Bureau Journalier de la Fédération CSC de Bruxelles,
Guy TORDEUR.
Secrétaire fédéral.
" Défendre les sans-papiers, c'est défendre nos conditions de travail "
Charleroi: 54 candidats réfugiés en grève de la faim
Suite à l'arrestation, à grands coups d'hélicoptères et autres moyens, d'un
Togolais lors d'un simple match de foot, ce vendredi 12 août, le mouvement
syndical se mobilise pour les droits des sans-papiers à Charleroi.
Myriam De Ly
24-08-2005
" Nous ne sommes pas dangereux, nous sommes en danger! "
" L'exclusion n'est pas une fatalité, mais le résultat de la façon dont les
pouvoirs politique et économique organisent la société ", explique Rudy
Peres, du MOC.
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Quand la police est venue arrêté Tata, les autres participants sans-papiers
au match de foot ont essayé de l'en empêcher. La police fédérale arrive,
avec plus de 20 véhicules, des hélicoptères, des chiens, des casques et des
boucliers, comme ils ont fait il y a 6 mois pendant la grève d'AGC-Splintex.
Dès lundi, le mouvement syndical se mobilise. Frontières Ouvertes se joint à
eux, comme dans les mouvements passés. Rudy Peres (MOC): " Le Mouvement
Ouvrier Chrétien défend les travailleurs, y compris ceux qui sont obligés de
quitter leur pays, parce qu'ils n'ont pas la possibilité de travailler chez
eux, soit parce qu'il y a la guerre, soit pour des raisons politiques et
économiques. L'exclusion n'est pas une fatalité, mais le résultat de la
façon dont le pouvoir politique et économique organisent la société. D'autre
part, défendre les sans-papiers, c'est aussi défendre les conditions de
travail en Belgique. Les sans-papiers, qui sont obligés de travailler au
noir pour survivre, sont utilisés pour faire pression sur les salaires."
Pasquale Colicchio (FGTB): «On oublie souvent, y compris dans le mouvement
syndical, que la solidarité vise à mettre au service des plus faibles, la
force de ceux qui sont à l'abri de ces besoins élémentaires. Il y a déjà eu
un grand mouvement en 1999, où la FGTB et le MOC à Charleroi se sont
également mobilisés. Ce mouvement a eu comme résultat une campagne de
régularisation. Mais le problème avait été réglé en partie seulement, pas
sur le fond. Et le gouvernement continue de renvoyer chez eux, ceux qui dans
d'autres pays sont victimes d'insécurité. Et lorsque les réfugiés essaient
de se défendre, la réponse c'est la répression. Et ici, à Jumet avec les
réfugiés, tout comme à Fleurus, avec les ouvriers d'AGC-Splintex, la
répression montre son vrai visage.»